La correction des paupières, supérieures et / ou inférieures est une demande extrêmement fréquente, une des premières en matière de correction esthétique
Nous aborderons ici le problème posé par les cernes
Les cernes donnent un air fatigué, donnent l’impression d’avoir fait la fête, de mener une vie dissolue de patachon. Or il n’en n’est rien le plus souvent !
S’il existe des facteurs aggravants, comme le tabac, l’alcool, le soleil, quelques maladie, citons l’eczéma, la dermatite atopique, l’allergie, la rosacée, l’hémochromatose, ils sont le plus souvent constitutionnels et d’origine génétique. Ils peuvent toucher tous les âges, dès 30 ans.
Ainsi, les cernes peuvent créer de véritables complexes et miner la vie
Il faut d’emblée savoir que certains cernes seront parfaitement traitables, que d’autres ne pourront pas être améliorés, nous le reverrons plus loin.
Comment apparaissent-ils ?
Nous sommes tous soumis à la dure loi de la pesanteur et du vieillissement de la face. On assiste ainsi à une fonte progressive des tissus profonds de la peau,( tissus cellulo graisseux) et des structures osseuses.
Il y a perte des volumes, aplatissement et glissement vers le bas de la pommette. Ce glissement de la pommette allonge la paupière inférieure vers le bas.
Le cerne apparait, le pli naso génien se creuse et s’alourdit.
Caractère du cerne
Il existe quatre types de cernes : Cernes coloré, cerne creux, cerne plein, cerne mixte :
1°) Le cerne coloré: il s’explique par l’extrême finesse de la peau qui laisse voir par transparence ce qu’il y a en dessous. On décrit :
- Le cerne bleu, lié à un réseau veineux sous jacent très développé
- Le cerne rouge inflammatoire, par dilatation de ce réseau vasculaire, comme lors de la rosacée
- Le cerne brun, constitutionnel et ethnique, majoré par le soleil, il est dû à un dépôt pigmentaire.
il n’existe pas actuellement de traitement efficace de ces cernes colorés. Les peeling et autres lasers sont fortement déconseillés car, peu efficaces, ils risquent avant tout de majorer la pigmentation du cerne! On a tenté un nouveau traitement , l’acide succinique. Hélas, il n’est que peu et très transitoirement efficace. Il ne faut pas non plus chercher à remplir le cerne avec l’acide hyaluronique (ah), car, son action de superficialisation ne fera qu’ accentuer le cerne coloré. Mais il est intéressant, à l’aide l’acide hyaluronique volumateur, de redonner du volume à la pommette et de la remonter. . Cela diminuera la hauteur du cerne et le masquera partiellement. En outre, reconstituer des pommettes affaissées diminue le pli naso génien et donne un fort appréciable effet « bonne mine »
Injecter la pommette (et non le cerne ) est donc à l’heure actuelle le seul traitement du cerne coloré.
2°) Le cerne plein :
C’est la classique « poche sous les yeux ». Elle est dûe au refoulement vers le bas et l’avant de la graisse autour de l’œil (graisse périorbitaire). Ici aussi, avant tout d’origine constitutionnelle. Le traitement est chirurgical, voie trans conjonctivale ou sous ciliaire, ceci fera l’objet d’un autre focus. Il ne faut pas, ici, injecter d’ah, car cela risquerait de majorer la poche.
3°) Le cerne creux
Est dû à la fonte de la graisse sous orbitaire avec fonte osseuse. Le traitement est de restaurer les volumes,
-Soit par apport de graisse , (lipofilling) , que personnellement je n’aime pas car ses résultats peuvent être inégaux, pouvant aboutir a la création de petites boules de graisse sous la peau, alors bien visibles et de traitement d’autant plus difficile qu’elles sont souvent pérennes.
-Soit par injections en profondeur de l’acide hyaluronique spécifique à cette région.
4°) le cerne mixte,
c’est à dire association du cerne creux à des poches graisseuses, avec souvent, une vallée des larmes marquée. Traitement : injection prudente d’acide hyaluronique.
Propriétés de l’acide hyaluronique :
Produit de biosynthèse chimique, non allergique, résorbable, donc d’une totale inocuité. A noter que l’ah a un fort pouvoir hydratant, ce qui n’est pas négligeable pour la texture de la peau ! On a d’ailleurs développé un ah spécifique pour cette utilisation d’hydratation de la peau, en injection sous cutanée.
Ceci permet de pallier à la fonte naturelle de notre stock d’ah spontanément présent dans l’organisme. (tel le « juvederm hydrate » de chez Allergan , une injection tous les mois pendant trois mois puis des rappels tous les quatre mois)
